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Les orchidées de la garrigue

  • Photo du rédacteur: Pierre Guillery
    Pierre Guillery
  • 26 mai 2023
  • 2 min de lecture

Sur le Plateau de la Colline et les prairies du dernier cercle, elles sont là.


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Elles vous accueillent, ne le cueillez pas ! Les orchidées sauvages vous accompagneront tout au long du chemin. À observer, dessiner, peindre, photographier, ces fleurs protégées ne doivent surtout pas être cueillies… Les tentatives de transplantations sont également inutiles : les orchidées ne survivront pas hors de leur milieu, où elles vivent en symbiose avec d’autres organismes.


Des orchidées, il y en a quasiment toute l’année et elles sont présentes dans tous les milieux. Si l’on connaît bien les orchidées exotiques, on ignore souvent l’existence de ces espèces sauvages qui nous côtoient. Il est vrai que la plupart font moins de 50 cm de hauteur, ne vivent pas accrochées dans les arbres mais au sol et présentent des fleurs modestes. Pour autant, elles conservent la forme extravagante avec un pétale plus développé, le labelle, présentant une silhouette étonnante et des coloris contrastés.

En revanche, leur identification est ardue pour le simple promeneur. Et même au sein du petit monde des spécialistes, il existe des divergences… Notamment parce que les orchidées s’hybrident facilement entre espèces d’un même genre, donnant parfois des individus aux fleurs surprenantes. Dans l’ex-Languedoc-Roussillon, on dénombre environ 110 espèces (sur 170 identifiées en France).


Des fleurs pas comme les autres


Le mode de vie des orchidées se démarque à plusieurs titres : Elles produisent des graines minuscules dispersées par le vent. Pour germer, chaque graine doit être d’abord envahie par un champignon spécifique avec lequel elle va nouer une relation de symbiose lui permettant de développer son embryon microscopique et de produire une nouvelle plante. ce sont des plantes vivaces qui persistent par un ou plusieurs tubercules chargés de réserves. chaque année, ils produisent une nouvelle rosette de feuilles et, éventuellement, une tige fleurie. le transfert du pollen d’une fleur à l’autre donne lieu à des relations étroites avec certains insectes. La forme complexe de la fleur, avec son labelle servant de piste d’atterrissage, son parfum éventuel, la présence de nectar constituent autant de dispositifs qui permettent d’attirer certaines espèces d’insectes et de les fidéliser comme pollinisateurs. On peut même ajouter la tricherie, puisque bon nombre d’espèces présentent des fleurs attractives visuellement mais sans produire de nectar, allant jusqu’à imiter les substances chimiques émises par certaines abeilles femelles pour attirer les mâles qui tentent de s’accoupler avec la fleur … en vain évidemment !


Habitats


Les orchidées sauvages peuplent divers milieux : prairies, landes, forêts, lisières, marais, alpages… La plupart ont des exigences strictes qui les confinent dans des sites très localisés, mais quelques espèces colonisent des milieux artificiels comme … les pelouses des jardins et des espaces verts. Les orchidées des pelouses Ainsi, 4 espèces peuvent se rencontrer dans les pelouses cultivées en Livradois-Forez l’orchis-bouc et l’ophrys abeille et les orchis mâle et bouffon. Favoriser leur présence relève de la préservation de la biodiversité naturelle : il suffit d’apprendre à les identifier et de respecter quelques règles simples. Votre pelouse peut devenir un refuge à orchidées !


Pour découvrir les orchidées, visitez la galerie photos.


Pour en savoir plus, rendez vous sur le site de la Fédération France Orchidées.

 
 
 

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