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À leur rythme : comment les animaux vivent la perte

  • Photo du rédacteur: Pierre Guillery
    Pierre Guillery
  • 10 nov.
  • 1 min de lecture
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Quand un animal perd son compagnon de vie, la question se pose souvent : ressent-il lui aussi l’absence, le manque, la peine ? Selon de nombreux témoignages et études, la réponse est claire : oui. Les comportements de deuil observés chez les animaux sont touchants et universels. Chiens, chats, chevaux, éléphants, mais aussi oiseaux ou lapins, tous peuvent manifester à leur manière un bouleversement profond face à la disparition d’un compagnon.


Certains se replient sur eux-mêmes, d’autres deviennent collants, silencieux ou au contraire plus agités. Il n’est pas rare qu’un chat continue de dormir dans le panier vide de son ami disparu, ou qu’un chien renifle longuement les endroits où ils avaient l’habitude de jouer. Dans la nature, on a même observé des éléphants revenir plusieurs jours de suite sur la tombe d’un membre du groupe, effleurant les ossements avec leur trompe, comme pour dire adieu. Ces gestes ne sont pas anodins : ils traduisent un attachement réel, une mémoire émotionnelle qui persiste.


Face à cela, notre rôle est simple mais essentiel : accompagner sans brusquer. Il faut laisser à l’animal le temps d’exprimer ce qu’il vit, sans chercher à détourner son attention trop vite. Un environnement stable, des routines préservées, une présence douce et rassurante valent mieux que mille mots. Comme chez les humains, le deuil n’a pas d’échéance fixe ; il s’adoucit seulement avec le temps.


Voir son compagnon survivant s’attrister nous bouleverse, mais ce chagrin est aussi une preuve d’amour. Il rappelle la profondeur du lien qui les unissait, et nous invite, à notre tour, à accueillir la perte avec bienveillance. Le deuil, chez l’animal comme chez l’humain, n’est jamais qu’une autre façon de continuer à aimer.

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