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Être vétérinaire, c’est aussi porter beaucoup de peine

  • Photo du rédacteur: Pierre Guillery
    Pierre Guillery
  • 4 nov.
  • 1 min de lecture
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On ne pense pas toujours au poids émotionnel que porte un vétérinaire. Ce ne sont pas seulement des professionnels de la santé animale : ce sont aussi des témoins silencieux de nos joies, de nos angoisses et de nos deuils. Chaque jour, ils accompagnent des familles dans des moments intenses — la guérison d’un animal, mais aussi parfois l’inéluctable décision de l’euthanasie. Ils voient des enfants pleurer leur premier compagnon, des personnes âgées perdre leur unique présence quotidienne, des maîtres hésiter entre l’amour et la raison.


Ce travail d’accompagnement laisse des traces profondes. Beaucoup de vétérinaires témoignent d’un véritable épuisement émotionnel, parfois même d’un burn-out compassionnel. Les statistiques sont alarmantes : les taux de dépression et de suicide dans cette profession sont parmi les plus élevés du monde médical. Au-delà de la détresse émotionnelle, les pressions financières sont lourdes — études longues et coûteuses, dettes importantes, attentes parfois irréalistes des propriétaires d’animaux. Et malgré tout, ils doivent rester calmes, empathiques, solides.


Heureusement, certaines cliniques commencent à intégrer des cellules de soutien psychologique. Dans quelques écoles vétérinaires, des programmes de gestion du stress et de la compassion voient le jour, afin d’aider les jeunes praticiens à préserver leur équilibre émotionnel. C’est une évolution essentielle pour que ces soignants puissent continuer à exercer leur métier avec passion sans s’y perdre.

Alors, la prochaine fois que vous croiserez un vétérinaire, pensez à tout ce qu’il porte derrière son regard parfois fatigué. Remerciez-le — pas seulement pour avoir soigné un animal, mais pour avoir pris soin, aussi, d’un lien profondément humain.


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